Société

Appel pour mettre fin aux prix trop élevés des médicaments de L’hépatite virale au Maroc

Réseau Marocain pour la Défense du Droit A la Santé et Droit à la Vie Bureau exécutif

Les efforts déployés au niveau national par le ministère de la santé et la protection sociale en vue d’éliminer l’hépatite virale à l’horizon 2030, seront néants et bloqués par les prix des médicaments imposés par les labos pharmaceutiques concernés

Le 28 juillet 2023Réseau Marocain pour la Défense du Droit A la Santé et Droit à la Vie
Bureau exécutif la communauté internationale célèbre la Journée mondiale contre l’hépatite pour nous rappeler l’ampleur et la gravité du fléau et en vue de sensibiliser les pouvoirs publics à redoubler les efforts pour combattre et éliminer l’hépatite par des actions concertées centrées sur l’amélioration de la prévention et la promotion de la vaccination et la garantie d’un accès équitable au dépistage et au traitement à tous ceux qui en ont besoin Cette Journée est aussi l’occasion de prodiguer au public présent, des conseils et des recommandations relatives à la prévention

L’hépatite entraîne une dégradation de la structure normale du foie, empêchant ainsi le bon fonctionnement de cet organe. Pour cette édition 2023 le thème retenu par l’OMS , « Une vie, un foie » vise à mettre l’accent sur le lien entre l’hépatite virale et l’inflammation, les lésions et dommages au foie, – ainsi que sur les questions plus générales de la santé du foie et des soins de santé primaires.

Tous les virus de l’hépatite peuvent provoquer une infection aiguë et une inflammation du foie. Les hépatites virales B et C constituent l’une des causes profondes du cancer du foie.

Selon l’OMS ; Une personne meurt toutes les 30 secondes d’une hépatite virale dans le monde et enregistre chaque année près de 1,4 million de décès et des centaines de millions de personnes touchées par cette affection chronique dont 1,4 million de cas d’hépatite et 2 milliards de personnes infectées par l’hépatite B et 150 millions de personnes sont porteuses de l’infection chronique par l’hépatite C et Plus de 91 millions d’Africains vivent avec l’hépatite

Au Maroc l’hépatite virale C tue encore plus de 5.000 personnes chaque année ; les données de l’enquête nationale de séroprévalence des hépatites virales sont alarmantes. Ils révèlent qu’environ 245.000 et 125.000 personnes sont respectivement porteuses chroniques des virus de l’hépatite B et C avec une prévalence de l’HVC est de 0,5% dans la population générale et 125.000 personnes sont atteintes de sa forme chronique. Cette prévalence est plus élevée chez les groupes à haut risque notamment les populations clés et les hémodialysés, sachant que plusieurs personnes contaminées ignorent leur infection.

Par ailleurs les risques augmentent de plus en plus avec la prolifération de certains facteurs liés partage d’aiguilles ou pratiques sexuelles à risque provoquant une exposition directe au sang. et l’utilisation du matériaux non stériles dans les cas d’injection de drogue ; de tatouage tels : les seringues les aiguilles, les rasoirs, coupes angles, des instruments tranchants ou piquants. Les brosses à dents ;le matériel utilisé dans les soins et chirurgie dentaire ; L’hépatite B se transmet généralement de la mère à l’enfant pendant l’accouchement ou à la naissance. Et lors de rapports sexuels avec un partenaire infecté. L’hépatite C se transmet quant à elle par contact avec le sang d’une personne infectée : transfusions sanguines sans dépistage, partage d’aiguilles ou pratiques sexuelles à risque provoquant une exposition directe au sang.

si le nouveau traitement est très efficace avec un bon profil d’innocuité et un risque faible d’effets indésirables et secondaires et d’interactions médicamenteuses ; et il guérit à 95% des personnes atteintes ; Il demeure néanmoins excessivement trop cher et les patients atteints sont de plus en plus souvent confrontés aux prix trop élevés et non abordables de ces nouveaux médicaments contre le virus de l’hépatite C impose par les labos qui détiennent le monopole au Maroc, le prix de ces médicaments génériques varie entre 5000 DH à 6100 DH pour une boite de 28 comprimés par mois équivalent à 18300 DH pour 12 semaine durée de traitement, alors que le programme de même traitement de 3 mois ne dépasse pas 477 DH en Egypte et plusieurs autres pays adoptent des prix abordables des médicaments génériques réalisant des résultats de guérison allant entre 90 et 95 % pouvant conduire à l’élimination de l’hépatite C avant 2030 comme annonce par l’organisation mondiale de la sante .

Au Maroc il devient de plus en plus difficile pour les malades démunis et des classes moyennes de maintenir l’équilibre entre les besoins médicaux de survie et leurs possibilités budgétaires même ceux ayant une couverture médicale de base ; car le ticket modérateur est de 37 % et la pression financière des dépenses globales de la santé pèse lourdement toujours et encore sur le budget des familles marocaines dépassant les 54% , vue les prix trop élevés des médicaments et dispositifs médicaux d’une part , et le non-respect de la tarification nationale de référence par la majorité des cliniques , laboratoires biologiques et de diagnostic radiologiques d’autres part
Certes les efforts déployés au niveau national notamment par le ministère de la santé en vue d’éliminer

l’hépatite virale à l’horizon 2030 en appliquant sa stratégie 2022- 2026 en application des orientations de l’OMS, notamment pour une prévention, un dépistage et un traitement de l’hépatite virale, sont généralement bloqués par les prix imposés par les labos pharmaceutiques au Maroc. Par conséquent pour atteindre les objectifs d’élimination définitive de l’HVC dans la perspective d’un Maroc sans hépatite C d’ici 2030, ce qui permettra de sauver plus de 4.000 vies humaines et d’éviter 2.300 cancers liés à cette pathologie.

Ali Lotfi
Président du réseau marocain pour la défense du droit à la sante et droit à la vie
Le gouvernement marocain notamment le ministère de la santé et de la protection sociale doivent mettre fin aux prix trop élevés des médicaments antiviraux de l’hépatite virale au Maroc ; en protégeant les personnes des conséquences financières du paiement direct des services de santé, on réduit les risques de complications et décès et les risques de sombrer dans la pauvreté lorsqu’une maladie les force à dépenser les économies de toute une vie, à vendre leurs biens ou à emprunter, détruisant ainsi leur avenir et celui de leurs enfant. Le gouvernement doit être au plus près de la population, de répondre au mieux aux attentes des marocains par une stratégie et des programmes continues de prévention et de diagnostic précoce de l’hépatite virale ; par des tests gratuits et une prise en charge gratuite des personnes atteintes permettent de réduire la gravité de l’infection et même de guérir certains porteurs chroniques selon le type de virus en cause. C’est vraiment un réel espoir de pouvoir contrôler cette infection et de diminuer les risques de cirrhose ou de cancer du foie et des décès par la maladie

La démarche de réforme profonde de notre système de sante dont notamment la création de l’Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé en concrétisation des dispositions de l’article 32 de la loi-cadre N° 06.22 relative au système national de la santé.il ya urgence de revoir les prix des médicaments et une politique de transparence dans la fixation des prix des médicaments dispositifs médicaux et produits de santé pour renverser le mouvement du prix sans cesse croissant des médicaments, afin de continuer à terme de garantir aux patients l’accès à des médicaments efficaces et sûrs et le développement et la production national de médicaments génériques des vaccins, sérums et dispositifs médicaux assurer la souveraineté médicamenteuse et à garantir la disponibilité, la sûreté et la qualité des médicaments et produits de santé. et qui répondent davantage aux besoins de santé réels de la populations marocaine et des patients patient et remboursable par l’assurance maladie AMO et AMO tadamoune … et d’assurer la souveraineté médicamenteuse et à garantir la disponibilité, la sûreté et la qualité des médicaments et produits de santé.

Ali Lotfi
Président du réseau marocain pour la défense du droit à la sante et droit à la vie

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