Économie
La filière laitière marocaine en crise : entre sécheresse, pandémie et guerre, l’État intervient en soutien
La production laitière marocaine est en proie à de multiples difficultés. La sécheresse, les conséquences de la pandémie et les répercussions économiques de la guerre en Ukraine ont fortement impacté la filière. La production annuelle de lait a chuté de 21%, passant de 2,55 milliards de litres en 2019 à 2 milliards en 2022.
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Les producteurs sont confrontés à une baisse du nombre de vaches laitières et à une augmentation spectaculaire du prix des aliments pour bétail. De plus, la suspension de l’insémination artificielle et de l’importation de génisses durant la période de la Covid-19 a aggravé la situation. La guerre en Ukraine, de son côté, a entraîné une hausse des coûts des intrants, du transport et des emballages.
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Face à cette baisse de l’offre en lait pasteurisé et UHT, le ministère de l’Agriculture, en partenariat avec Maroc Lait, a déployé une série de mesures d’urgence. Parmi celles-ci, la subvention des aliments composés, l’exonération de la TVA sur l’importation d’aliments simples et fourrages, ou encore des aides pour l’achat de vaches laitières importées et produites localement.
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Deux races dominent la production laitière marocaine : la Holstein et la Montbéliarde. La première est plus axée sur la production laitière, tandis que la seconde est une race à vocation mixte. Actuellement, leur production moyenne annuelle est d’environ 3 000 litres, mais la Holstein surpasse la Montbéliarde de près de 10%.
Ces mesures gouvernementales ont été accueillies positivement par les éleveurs, même si leur situation économique reste préoccupante. L’État marocain reste ainsi déterminé à soutenir une filière essentielle, mais durement touchée par les événements récent