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Algérie: Un parti d’opposition dénonce les atteintes à la liberté de réunion

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), l’un des principaux partis d’opposition en Algérie, a dénoncé « les atteintes au droit de réunion » dans le pays, après avoir été interdit de tenir son université d’été pour la deuxième année consécutive.

« Le RCD qui envisage d’organiser son université d’été dans les Aurès à Batna ou à Khenchla vient d’essuyer des refus dictés par des centres occultes afin de freiner les activités du parti agréé depuis plus de 30 ans », déplore le président du parti, Atmane Mazouz, dans une publication sur les réseaux sociaux, relayée par les médias locaux.

« A ceux qui manoeuvrent dans l’ombre, loin est votre objectif d’atteindre le moral des militants, cette nouvelle épreuve renforcera nos rangs et notre détermination à continuer le combat », souligne Mazouz.

Dans un communiqué repris par les médias, le bureau régional du parti à Batna s’est indigné des entraves « irrationnelles » et des pratiques “non professionnelles” œuvre de “lobbies obscurs visant à freiner tout changement”, fustigeant les motifs de « travaux de réfection » avancés par les autorités pour justifier la mesure d’interdiction.

Le RCD prend acte de « cette malencontreuse situation aux relents manœuvriers » malgré un accord préalable des responsables du local devant abriter la réunion et annonce le report de l’université d’été à une date ultérieure, ajoute la même source.

L’année dernière, la formation politique a été interdite de tenir son université d’été programmée en octobre. Les autorités de la wilaya de Tizi-Ouzou avaient refusé de délivrer l’autorisation pour organiser cet événement.

Lors d’une récente visite en Algérie, l’expert onusien Clément Nyaletsossi Voule avait épinglé l’Algérie pour les restrictions imposées à l’espace civique dans le pays, appelant à mettre fin au climat de peur qui s’abat sur la société civile algérienne.

M. Voule, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, a noté avec préoccupation que plusieurs partis politiques n’ont pas été approuvés en raison des exigences restrictives énoncées dans la loi 12-04 sur les partis politiques, et que d’autres ont fait l’objet de poursuites judiciaires, de décisions de suspension et du scellé de leurs locaux pour des périodes indéterminées.

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