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Sénégal: Des candidats recalés à la présidentielle réclament une “reprise” du processus électoral après l’avis du Conseil constitutionnel

Des candidats recalés à l’élection présidentielle au Sénégal, regroupés au sein du « Front démocratique pour une élection inclusive » (FDPEI), ont réclamé dimanche une reprise intégrale du processus électoral, après l’avis rendu public par le Conseil constitutionnel.

Par la voix de Mayoro Faye, le représentant de Karim Wade, leader du PDS, le Parti démocratique sénégalais PDS, ces candidats ont notamment invité le chef de l’État Macky Sall à œuvrer pour une reprise intégrale du processus électoral et le lancement sans délai de concertations en vue d’un scrutin inclusif et apaisé.

Le Conseil constitutionnel a invalidé jeudi le report de la présidentielle du 25 février, annoncé le 3 février par le chef de l’Etat .

On doit carrément reprendre le processus électoral, car toutes les décisions qui étaient jusque-là prises sont « caduques », soulignent les candidats recalés dans une déclaration.

Ils relèvent que ”l’exécutif doit remplir ses missions au nom de l’intérêt général, de l’ordre public, de la paix, de la stabilité des institutions”.

Le FDPEI affirme que “seule une concertation nationale pour une nouvelle loi électorale et un nouveau processus électoral démocratique, transparent et inclusif est la voix de salut pour des élections apaisées ».

Le Conseil constitutionnel a annulé jeudi la loi votée le 5 février par l’Assemblée nationale pour reporter au 15 décembre l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février.

La haute juridiction a estimé que cette loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution est ‘’contraire à la Constitution’’.

Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a également annulé le décret que le chef de l’Etat avait signé pour abroger celui qu’il avait déjà pris pour convoquer le corps électoral, le 25 février, tout en invitant les autorités sénégalaises à tenir le scrutin « dans les meilleurs délais ».

Le Conseil constitutionnel, saisi par des opposants au report, a aussi invoqué le principe d' »intangibilité » de la durée de cinq ans du mandat présidentiel. Le mandat de Macky Sall expire théoriquement le 2 avril prochain.,

Le président Macky Sall, s’est engagé, vendredi, à « faire pleinement exécuter » la décision du Conseil constitutionnel.

L’Assemblée Nationale a, pour sa part, déclaré dimanche « prendre acte » de la décision du Conseil Constitutionnel qu’elle qualifie de  » signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle ».

Dans le cadre de l’apaisement souhaité par le chef de l’Etat, un total 664 détenus ont été libérés depuis jeudi, selon la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme.

La nouvelle date du scrutin n’a pas été encore fixée officiellement.

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