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France: A moins d’une semaine des législatives, l’incertitude est toujours de mise

Alors que la campagne électorale a franchi sa dernière ligne droite avant les élections anticipées du 30 juin, le suspense demeure entier quant aux résultats de ce scrutin dans un contexte d’avancée de l’extrême droite dans les sondages.

En effet, la décision surprise du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des législatives anticipées, suite à la percée du Rassemblement national (RN-extrême droite) aux élections européennes, a pris de court la classe politique qui s’est lancée dans une campagne marathon en vue des législatives anticipées du 30 juin et 7 juillet.

Dans ce contexte inédit, les partis politiques se sont lancés dans un jeu d’alliances parfois contrenature, mais aussi dans une bataille des mots acharnée, dans la perspective de freiner la montée de l’extrême droite.

Si la droite a été secouée par la décision surprise d’Eric Ciotti, chef de file des Républicains (LR- droite classique) qui a décidé avec une partie de sa formation politique de s’allier au Rassemblement national (RN), les différents représentants de la gauche française ont choisi de s’unir sous la bannière d’un Nouveau Front populaire.

Après d’âpres négociations, cette alliance des gauches constituée de La France Insoumise (LFI), le parti socialiste (PS), le parti communiste (PS) et les Ecologistes, a laissé de côté ses divergences et divisions idéologiques sur nombre de sujets et s’est accordée sur un programme électoral unique, face au RN qui domine les intentions de vote.

En effet, selon différentes enquêtes d’opinion, l’extrême droite incarnée par le RN arrive en tête des intentions de vote, talonnée par la coalition de gauche et la majorité présidentielle.

D’après les résultats des sondages des instituts Elabe et Ipsos, le RN et ses alliés de droite d’Eric Ciotti arrivent premiers des intentions de vote pour le premier tour avec entre 35,5 et 36 %.

En deuxième position arrive l’alliance de la gauche, créditée de 27 à 29,5 % des intentions de vote, tandis que le camp présidentiel arrive troisième avec entre 19,5 à 20 %.

Dans une scène politique en plein recomposition, la gauche comme la majorité présidentielle se sont fixés pour principal objectif de couper la route à l’extrême droite afin de l’empêcher de remporter une majorité absolue, évitant au pays de vivre une nouvelle période de cohabitation à l’Elysée et Matignon.

Pour ce faire, outre des promesses électorales touchant aux sujets les plus urgents pour le quotidien des Français, à leur tête le pouvoir d’achat, l’insécurité, l’emploi, l’énergie, la santé et l’éducation, les différents partis ont cherché à mobiliser leur électorat contre la montée fulgurante de l’extrême droite, appelant notamment à un vote massif dimanche et le 7 juillet prochains.

L’issue du scrutin, entre l’option d’un premier gouvernement en France d’extrême droite et une Assemblée nationale dominée par trois pôles qui ne s’accordent sur rien, inquiète les Français. Les élections sont également scrutées de près par l’Europe et au niveau international, la France étant engagée sur plusieurs fronts.

Une autre incertitude est liée cette fois-ci au taux de participation au scrutin, les dernières législatives de 2022 ayant connu un taux d’abstention important.

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