Société

Hit Radio: condamné en appel, Momo se pourvoit en cassation

La défense de Momo prévoit de déposer un pourvoi en cassation suite à la condamnation en appel de l’animateur à 4 mois de prison ferme.

Après sa condamnation par la Cour d’appel de Casablanca à 4 mois de prison ferme, Mohamed Bousfiha, alias Momo, ne compte pas en rester là. L’avocat de l’animateur, Me Chehbi, a annoncé déposer un pourvoi en cassation cette semaine, soutenant que le jugement en appel n’est fondé sur «aucune preuve, qu’elle soit directe ou indirecte, de sa culpabilité».

Dans une déclaration à Jeune Afrique, Me Chehbi pointe une «incohérence» dans la décision de la Cour d’appel, qui a ordonné à Amine S. et Mustapha, les deux autres accusés dans l’affaire, de verser solidairement une indemnité de 25.000 dirhams à la partie civile, Hit Radio. «Comment la Cour peut-elle estimer que les deux autres accusés ont porté préjudice à la radio, contrairement à Momo, tout en décrétant que ce dernier est tout de même coupable?», s’interroge-t-il.

L’avocat insiste également sur les arguments présentés au juge spécialisé dans les affaires de presse et d’édition Hicham Bahar. «Les expertises techniques du laboratoire national d’analyse des traces numériques ont conclu qu’il n’y a jamais eu de contact entre le téléphone de Momo et ceux des autres», souligne-t-il, ajoutant qu’il existe un «logiciel de tri automatisé de la radio en plus du standard».

Pour rappel, la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a confirmé, le 29 juillet, la condamnation de Momo à quatre mois de prison ferme dans l’affaire de diffusion d’un vol fictif sur les ondes de Hit Radio. La cour a également réduit la peine de l’accusé principal, Amine S., de cinq mois à quatre mois de prison ferme et confirmé la condamnation initiale de Mustapha à trois mois de prison ferme, peine qu’il a déjà purgée, outre le paiement d’une indemnité de 25.000 dirhams en faveur de la partie civile, Hit Radio.

L’affaire remonte au 22 mars dernier, lorsqu’un auditeur de l’émission «Momo Ramadan Show» a été victime d’un vol à l’arraché de son smartphone pendant qu’il discutait en direct avec l’animateur. Après la «simulation», ce dernier a décidé de lui offrir un nouveau téléphone. À la suite d’une enquête, les autorités compétentes ont pu identifier la «victime présumée» qui se prénomme Mustapha et prétendait s’appeler Marouane lors de l’appel en direct.

Le tribunal de première instance d’Aïn Sebaa avait poursuivi l’animateur en liberté provisoire sous caution de 100.000 dirhams, pour «participation à l’injure et diffusion d’informations dont il savait qu’elles étaient fausses». La justice avait également décidé de poursuivre les deux autres personnes pour «fabrication d’un crime fictif et outrage à une autorité publique».

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