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Dar Es-Salaam: Leila Benali met en avant les réalisations du Maroc en matière d’accès à l’électricité

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en avant, mardi à Dar Es-Salaam, en Tanzanie, les réalisations du Maroc dans le domaine du renforcement de l’accès à l’électricité.

Intervenant lors du sommet africain sur l’énergie “Mission 300” (27-28 janvier), la ministre a souligné les efforts du Royaume en matière d’électrification rurale, d’investissements dans les énergies renouvelables et de renforcement de la connectivité énergétique régionale, mettant en lumière des initiatives stratégiques entreprises par le Maroc pour soutenir la transition énergétique mondiale.

Dans ce sens, Mme Benali a rappelé que le taux d’électrification rurale au Maroc a atteint 99,88%, marquant une étape importante dans l’accès généralisé à l’énergie. Le Royaume bénéficie de 30 ans d’expérience dans l’attraction de capitaux privés pour financer des infrastructures énergétiques, a-t-elle affirmé, rappelant que le Maroc a lancé son premier projet de producteur d’énergie indépendant dès 1992.

Ce long parcours a permis au Royaume d’acquérir une solide expérience dans la structuration de projets bancables, sur laquelle il peut désormais capitaliser pour établir des partenariats gagnant-gagnant, a souligné la ministre.

Mme Benali a également indiqué que le Maroc avait engagé des investissements massifs dans les énergies renouvelables. Elle a précisé que Ces efforts incluent une multiplication par cinq des investissements annuels dans les réseaux électriques et par trois dans la production d’énergie, y compris les énergies renouvelables.

Ces projets, a-t-elle noté, s’accompagnent d’une exigence de 30% de contenu industriel local.

La ministre a en outre souligné les efforts du Maroc en matière de connectivité énergétique régionale, notant que le Royaume a investi massivement dans ses réseaux électriques et dans ses connexions avec ses voisins. À ce titre, elle a évoqué la signature récente d’un Mémorandum d’entente avec la Mauritanie avec pour objectif de mettre en place un projet d’interconnexion électrique, expliquant que cette coopération vise à renforcer non seulement l’intégration énergétique, mais également la stabilité sociale et politique dans la région.

Rappelant le projet du corridor atlantique porté par le Royaume, Mme Benali a noté que cette initiative vise à libérer le potentiel de croissance de l’Afrique en connectant les pays du Sahel à l’océan Atlantique. Cette vision géostratégique vise à fournir un accès moderne à l’énergie à 400 millions d’Africains, en prévoyant des solutions pour le gaz et l’électricité, a-t-elle dit.

Par ailleurs, la ministre a affirmé que le Maroc se positionne comme un hub mondial dans les chaînes de valeur, notamment en facilitant la coopération entre blocs géopolitiques majeurs. Ces efforts concernent notamment le développement de solutions pour les batteries, le stockage énergétique et la gestion des réseaux électriques, a-t-elle fait savoir.

Mme Benali a présenté un projet innovant appelé « OTC » (Originate, Transit, Certify), qui reflète la vision du Maroc d’assurer que chaque molécule ou électron produit sur son sol soit certifié comme étant « vert ».

Cette certification prendrait en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, en ligne avec l’objectif marocain de promouvoir la paix, la prospérité et le développement durable, a-t-elle assuré.

Les travaux du sommet africain sur l’énergie “Mission 300” se sont ouverts lundi à Dar Es-Salaam en Tanzanie, avec pour objectif d’engager des actions ambitieuses pour renforcer l’accès à l’électricité en Afrique.

Mme Leila Benali conduit une importante délégation à cet événement, composée notamment de l’Ambassadeur du Maroc auprès de la République Unie de Tanzanie et de l’Union des Comores, Zakaria El Goumiri, ainsi que de responsables du département de la Transition énergétique.

Réunissant environ 1.000 participants, dont des chefs d’État africains, des décideurs politiques, des représentants du secteur privé et des experts, le sommet vise à initier des réformes permettant d’élargir l’accès à une électricité fiable, abordable et durable à 300 millions d’Africains.

Organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Groupe de la Banque mondiale, l’Union africaine (UA) et le gouvernement tanzanien, l’événement constitue l’occasion de définir des étapes concrètes pour transformer le secteur énergétique du continent.

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