
Les pays à faible revenu font face à une exposition nettement plus élevée aux phénomènes climatiques extrêmes que les pays riches, révèle une étude conjointe de l’Institut royal météorologique (IRM), des universités de Gand et d’Anvers, ainsi que de l’Université d’Alabama, publiée vendredi.
Selon les chercheurs, cette vulnérabilité accrue ne s’explique pas uniquement par le réchauffement climatique, mais surtout par la forte croissance démographique attendue dans ces pays. Les populations concernées, déjà exposées aux vagues de chaleur, aux sécheresses et aux inondations, disposent de peu d’infrastructures, d’un accès limité aux services de base et ne bénéficient pas de systèmes d’alerte multirisques performants.
À l’inverse, les pays à revenu élevé sont mieux armés pour s’adapter, grâce à des institutions plus solides et à des capacités individuelles renforcées face aux bouleversements climatiques.
L’étude souligne que les vagues de chaleur constituent la source d’inégalités la plus marquée entre pays riches et pauvres. En revanche, les épisodes conjuguant chaleur et sécheresse présentent des écarts moindres. De manière générale, les disparités tendent à se réduire lorsque les phénomènes deviennent plus intenses.
Les auteurs insistent par ailleurs sur l’impact déterminant de la démographie. La forte natalité dans les pays pauvres entraîne une population plus jeune, appelée à subir les risques climatiques tout au long de sa vie, avec un nombre croissant de personnes vivant dans des zones à risque.
Face à cette réalité, la COP27 avait instauré un fonds destiné à soutenir les pays en développement confrontés aux pertes et dommages liés aux catastrophes climatiques.
« Cet accord marque une avancée essentielle pour limiter les effets disproportionnés du changement climatique sur les communautés les plus vulnérables et rappelle l’urgence d’une solidarité internationale », conclut l’étude.