Quantité, qualité, affluence… la 28ème édition du SIEL tient ses promesses
Pour sa 28ème édition et la deuxième du genre à Rabat, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL), qui a pris fin dimanche, a mis les bouchées doubles pour satisfaire un public toujours aussi passionné de livres et curieux de découvrir les nouveautés de l’offre éditoriale marocaine et internationale.
Organisé du 1er au 11 juin sous le haut patronage du Roi Mohammed VI par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en partenariat avec la Wilaya de la région de Rabat-Salé-Kénitra et le Conseil de la région, le plus grand événement de la vie éditoriale au Maroc a accueilli près de 205.000 visiteurs en neuf jours (2-10 juin), selon le ministère.
Pour faire de cette nouvelle édition un succès, les organisateurs ont sorti les grands moyens en réunissant 737 exposants de 51 pays, dont 139 marocains, animant 287 stands sur une superficie de 14.000 m².
Outre un fonds éditorial gigantesque composé de 120.000 titres et 2 millions d’exemplaires touchant à différents domaines de connaissance, en augmentation de 20% par rapport à l’année précédente, le Salon s’est caractérisé par un foisonnement d’activités culturelles (221 activités), dont des conférences, des débats, des ateliers et des signatures d’ouvrages, auxquelles ont pris part 661 écrivains, intellectuels et poètes marocains et étrangers.
L’offre culturelle et éditoriale du Québec, invité d’honneur de cette 28ème édition, a été en vedette avec un grand pavillon dédié et une trentaine d’auteurs, d’éditeurs et de libraires qui ont animé des débats et des rencontres avec le public sur les particularités du secteur de l’édition dans la province canadienne, sa diversité et les enjeux liés à son développement.
Le Salon a été l’occasion aussi pour les professionnels québécois d’échanger avec leurs homologues marocains et d’explorer les opportunités de collaboration et de partenariat dans les domaines de la coédition et de l’édition numérique, entre autres.
L’Afrique, invité d’honneur de la précédente édition, n’était pas en reste cette année. Réunissant une dizaine de pays, le pavillon africain a été une excellente vitrine des savoirs et savoir-vivre d’un continent riche de sa grande diversité linguistique, ethnique et culturelle.
L’écrivain nigérian, Wole Soyinka, premier lauréat africain du prix Nobel (1986), a été l’invité de marque de cette édition qui a programmé un cycle de conférences « Résonances africaines » pour mettre en valeur les potentiels humains, naturels et culturels dont regorge l’Afrique et débattre de diverses questions intéressant le continent sur les plans politique, économique, culturel ou environnemental.
Comme le grand public, les petits avaient droit, le temps du Salon, à un espace et une programmation dédiés, avec pas moins de 660 activités scientifiques et culturelles qui, en alliant divertissement et apprentissage, ont fait découvrir aux lecteurs et écrivains de demain l’exceptionnelle richesse culturelle et patrimoniale de leur pays.
En ce qui concerne le fond comme la forme, la quantité comme la qualité, le SIEL 2023 a tenu ses promesses et a conforté l’image du Maroc comme terre de brassage culturel, d’ouverture et d’hospitalité, ainsi que celle de Rabat comme ville lumière et capitale de la culture.