La Premier League renforce sa lutte contre le streaming illégal
La Premier League anglaise a annoncé, lundi, l’adoption d’une position plus stricte à l’égard du streaming illégal, alors que la compétition de football la plus lucrative du monde se prépare à une vente aux enchères de plusieurs milliards de livres sterling de ses droits de retransmission nationaux.
L’évolution du piratage en ligne a obligé la ligue à s’adapter, en constituant une équipe interne d’avocats, d’enquêteurs et d’ »analystes de la protection des contenus » pour aider à retirer les contenus illégaux et à punir ceux qui les fournissent, a indiqué le conseiller juridique de la Premier League, Kevin Plumb.
Dans une déclaration au Financial Times, M. Plumb a relevé que les pirates utilisent désormais des moyens « très sophistiqués » et qu’il est toujours difficile de trouver des personnes en ligne.
L’Office britannique de la propriété intellectuelle a estimé en février que 3,9 millions de personnes regardaient illégalement des retransmissions sportives en direct.
Une autre enquête, menée par YouGov Sport pour le compte de la société de médias sportifs Unofficial Partner, a révélé que plus de 40 % des personnes qui utilisent des moyens illégaux pour regarder du sport en direct citent le coût comme leur principale motivation.
En effet, pour suivre tous les matchs du championnat anglais, il faudrait avoir accès à Sky Sports, TNT Sports et Amazon Prime Video, ce qui coûterait environ 70 livres sterling par mois.
La lutte de la Premier League contre le piratage vise à protéger la valeur des droits médiatiques, qui constituent l’élément vital de la compétition et la principale source de revenus des clubs de football.
Cette nouvelle campagne intervient après la condamnation en mai de cinq hommes à plus de 30 ans de prison pour avoir exploité des réseaux de diffusion illégaux.
Leurs activités illégales comptaient plus de 50.000 clients et revendeurs et ont généré plus de 7 millions de livres sterling en cinq ans. La Premier League a indiqué à l’époque qu’il s’agissait de « la plus grande poursuite au monde d’un réseau de streaming illégal ».