La politique industrielle du Maroc vise à promouvoir les produits locaux pour stimuler la croissance économique. Selon Youssef Guerraoui Filali, directeur du Centre marocain de gouvernance et de gestion (CMGM), l’objectif est de remplacer les importations par des produits locaux, surtout en ces temps de crise pandémique.
L’ambition est grande, mais la réalisation s’avère complexe. Le CMGM indique que le pays est encore loin de son objectif de réduire les importations de 183 à 100 milliards de DH. Le déficit commercial demeure un enjeu, malgré des efforts pour augmenter les exportations.
Selon Guerraoui Filali, bien que 80% des Marocains préfèrent les produits locaux, une part de la population reste sceptique quant à la qualité des produits « Made in Morocco ». Cette méfiance limite le potentiel de croissance du marché intérieur.
Le Maroc est impliqué dans des chaînes de valeur internationales, notamment dans l’automobile avec des géants comme Renault et Citroën. Cependant, ces collaborations n’ont pas permis au pays de capitaliser sur sa participation pour renforcer son propre label.
Des efforts sont en cours pour améliorer la perception et la qualité des produits « Made in Morocco ». Des entreprises innovantes comme neomotors, spécialisée dans les technologies propres, montrent la voie à suivre. Cependant, Guerraoui Filali souligne qu’il reste beaucoup à faire pour que le label atteigne son plein potentiel.