La Pollution de l’Air Réduit Drastiquement l’Espérance de Vie, Surtout en Asie et en Afrique, Selon un Rapport d’EPIC
Un nouveau rapport de l’Institut de politique énergétique de l’université de Chicago (EPIC) met en lumière l’impact dévastateur de la pollution atmosphérique sur l’espérance de vie humaine. Selon l’Indice de qualité de l’air 2023 (AQLI), la pollution de l’air est la plus grande menace externe à l’espérance de vie à l’échelle mondiale, surpassant des facteurs comme le tabagisme, la consommation d’alcool, et même des maladies mortelles comme le VIH/sida.
L’Asie et l’Afrique sont les continents les plus touchés, avec des impacts sur l’espérance de vie comparables à des fléaux comme le tabagisme. En Asie du Sud, notamment au Bangladesh, en Inde, au Népal et au Pakistan, la pollution atmosphérique pourrait réduire l’espérance de vie de près de 5 ans si les niveaux actuels persistent. En Afrique, des pays comme la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Burundi et la République du Congo figurent également parmi les dix pays les plus pollués au monde.
Le rapport souligne un manque flagrant d’infrastructures pour lutter contre cette menace dans ces régions. Seulement 6,8% et 3,7% des gouvernements en Asie et en Afrique, respectivement, fournissent des données complètement ouvertes sur la qualité de l’air. De plus, moins de la moitié des pays en Asie et à peine 5% en Afrique ont des normes de qualité de l’air.
Ce manque d’infrastructure est d’autant plus frappant lorsqu’on le compare aux fonds philanthropiques alloués pour lutter contre la pollution de l’air. L’Afrique, par exemple, reçoit pour cette cause à peu près le même montant que le coût moyen d’une maison individuelle aux États-Unis.
Selon EPIC, il existe une opportunité énorme pour les gouvernements, les organisations d’aide internationale et les philanthropies privées de concentrer leurs efforts et leurs financements sur ces régions. Cependant, pour le moment, cette opportunité reste largement inexploitée.
