Algérie: Mary Lawlor « attristée » par la condamnation du journaliste Hassan Bouras
La rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, s’est dite « attristée » par la condamnation du journaliste algérien Hassan Bouras à une peine de prison.
Le verdict condamnant le journaliste et défenseur des droits de l’Homme, Hassan Bouras, à deux ans de prison dont un avec sursis, ainsi qu’une amende, a été confirmé « alors que je clôturais ma visite officielle en Algérie », a-t-elle indiqué sur la plateforme X, anciennement Twitter.
La rapporteuse onusienne avait appelé à la libération de tous les défenseurs des droits de l’Homme emprisonnés en Algérie pour avoir exercé la liberté d’expression, d’opinion et d’association.
Dans un rapport publié après sa visite, l’experte onusienne a appelé à garantir que les défenseurs des droits de l’Homme ne soient pas intimidés ou ciblés en raison de leurs activités et à ne pas restreindre leurs déplacements à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
Elle a également souligné la nécessité d’amender les articles du Code pénal relatifs à la définition du terrorisme et à l’atteinte à l’unité nationale, qui sont utilisés de manière vague pour restreindre l’activité des défenseurs des droits de l’Homme.
La rapporteuse spéciale a insisté sur la nécessité que les défenseurs des droits de l’Homme et les organisations de la société civile soient en mesure de se déplacer, de s’organiser, de se rassembler librement et de diffuser leurs idées et critiques, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’Homme.
Dans ses remarques initiales sur sa visite officielle, qui s’est tenue du 25 novembre au 5 décembre, Mary Lawlor a indiqué que les défenseurs des droits de l’Homme qui choisissent d’agir en dehors du cadre accordé par le gouvernement algérien à la société civile sont confrontés à de graves difficultés et à une situation qui impacte également leurs familles.