CAN: une compétition continentale riche en évènements historiques (2ème partie)
En 1980 à Lagos, les « Aigles Verts » ont brillé sur la scène continentale, car les Nigériens visaient la première coupe, d’autant plus qu’ils disputaient leurs matchs devant plus de 100.000 spectateurs au stade de Lagos.
Après avoir dominé leur groupe en remportant deux victoires contre la Tanzanie 3-1 et l’Egypte 1-0 et en faisant un match nul contre les « Eléphants » de la Côte d’Ivoire, les Aigles Verts (actuellement les Super Eagles) se sont retrouvés face à deux équipes du Maghreb.
En demi-finale, le Nigeria a éliminé l’équipe nationale marocaine avec une victoire in extrémis par 1 but à 0, avant de s’imposer face à l’Algérie en finale sur le score sans appel de 3 à 0, devenant ainsi l’une des équipes les plus difficiles à battre.
Lors de cette CAN, une jeune équipe marocaine, constituée il y a seulement trois mois et composée de joueurs prometteurs, dont le gardien de but Badou Zaki, a signé sa deuxième meilleure participation en Coupe d’Afrique en décrochant la médaille de bronze aux dépens de l’Egypte sur le score de 2 buts à 0, marqués par Khalid Labyad.
– L’édition de 1982, un quatrième titre continental pour le Ghana sous la houlette d’Abedi Pelé. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe d’Afrique, le résultat d’une était décidé après des tirs au but. C’était en 1982 à Tripoli.
Cette édition, au cours de laquelle l’étoile montante Abedi Pelé s’est illustré, s’est achevée par un duel entre la Libye et le Ghana.
Après que les deux équipes ont fait match nul 0-0 au premier tour, elles se sont retrouvées en finale soldée également par un match nul (1-1). Pour se départager les deux équipes se sont affrontées aux tirs au but, un exercice qui a tourné en faveur de la sélection ghanéenne, qui regorgeait de joueurs talentueux, 7-6.
L’édition de la CAN-1982 a marqué un tournant dans l’histoire de cette compétition avec l’octroi de licences aux fédérations africaines pour convoquer des joueurs professionnels dans leurs équipes nationales.
– La CAN 1984 : les Lions Indomptables rugissent à Abidjan L’édition d’Abidjan de 1984 était incontestablement dominée par l’équipe nationale camerounaise, éliminée de la Coupe du monde 1982 en Espagne, après sa participation remarquable marquée par trois matchs nuls.
Le face à face final lors de cette CAN a mis aux prises le Cameroun au Nigéria, après avoir respectivement éliminé en demi-finales l’Algérie (5-4 t.a.b) et l’Egypte (8-7 t.a.b).
Cette confrontation a été remportée 3-1 par le Cameroun qui décroche ainsi sa première Coupe d’Afrique.
– La CAN 1986 : Les « Pharaons » soulèvent la coupe après 27 ans Après une longue attente de 27 ans de l’équipe nationale égyptienne, les « Pharaons » n’ont pas laissé passer cette opportunité devant leurs supporters.
Ils ont signé un début mitigé, après une défaite surprise par 1 à 0 face au Sénégal, avant de se reprendre et battre le Mozambique 2-0 et la Côte d’Ivoire par le même score.
Le parcours de l’Egypte lors de cette CAN n’était pas de tout repos, puisqu’elle a affronté sa « bête noire », le Maroc, éliminé à cause d’une erreur d’arbitrage.
L’Egypte s’est imposée en finale face au Cameroun à l’issue de la séance de tirs au but (5-4).
– CAN 1988 : le Cameroun soulève sa deuxième coupe à Casablanca Après avoir remporté l’édition d’Abidjan en 1984 et disputé la finale au Caire en 1986, l’équipe nationale camerounaise a participé à la CAN Maroc-1988, initialement prévue en Zambie, avec la détermination de reconquérir son titre.
Les Camerounais ont atteint leur objectif en s’imposant lors de la finale, grâce à leur expérience en Coupe d’Afrique, face au Nigéria par 1 but à 0 d’un penalty transformé par Emmanuel Kundé.
Après avoir suscité l’admiration du public par leur prestation remarquable en Coupe du monde de 1986 au Mexique, les Lions de l’Atlas ont été éliminés en demi-finale par le Cameroun (0-1).
– CAN 1990 : Rabah Madjer mène l’Algérie pour remporter son premier et dernier titre L’équipe nationale algérienne, avec ses stars Rabah Madjer, Lakhdar Belloumi et Djamel Menad, a inscrit son nom dans le registre des équipes nationales vainqueurs de la Coupe d’Afrique des Nations lors de l’édition de 1990, qui s’est déroulée en Algérie.
Les « Verts » ont remporté une large victoire contre le Nigéria (5-1), avant de battre la Côte d’Ivoire (3-0) et l’Egypte (2-0).
Lors de la finale contre le Nigéria, champion en titre, l’Algérie qui s’est imposée par 1 but à 0 grâce à Chérif El Ouazzani.
– CAN 1992 : les « Eléphants » sacrés grâce au gardien Kwamini Jamais auparavant dans l’histoire de la Coupe d’Afrique des Nations, un gardien n’avait contribué au sacre de son équipe comme l’avait fait le gardien de la Côte d’Ivoire, Alain Gouaméné, qui était également gardien du Raja Casablanca.
Rares ceux qui pariaient sur la victoire de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire dans cette CAN organisée au Sénégal en 1992, malgré sa nette victoire sur la championne en titre, l’Algérie par 3 à 0.
Après avoir assuré leur qualification pour les demi-finales aux dépens de la Zambie menée par Kalusha Bwalya, les Ivoiriens se sont démenés pour remporter leur match décisif face au Cameroun, durant lequel le gardien Alain Gouaméné a signé une grande prestation permettant à son pays d’accéder à la finale.
Gouaméné s’est également illustré en finale contre le Ghana battu aux tirs au but (10-11).
– CAN 1994 : les « Aigles Verts » survolent le sommet de l’Afrique Après avoir remporté la CAN à domicile en 1980, les Nigérians n’ont pas obtenu de résultats impressionnants, hormis leur deuxième place à la CAN 1988 et 1990, avant de se reprendre lors de l’édition de la Tunisie en 1994, avec des joueurs talentueux à l’instar de Jay-Jay Okocha, Daniel Amokachi, Nwankwo Kanu et Sunday Oliseh, qui ont gagné l’admiration grâce à leur jeu exceptionnel.
Lors de l’édition de Tunisie, les coéquipiers de Rashidi Yekini étaient confiants dans leur capacité de remporter la Coupe d’Afrique. Ils ont affronté en finale l’équipe zambienne, sous le choc après le décès de ses joueurs dans le crash de leur avion quelques mois avant la CAN en Tunisie.
Malgré la résistance des coéquipiers de Kalusha Bwalya, Amunike a scellé le sort du match par un doublé décisif pour le Nigéria (2-1).
Le titre africain a marqué le début d’un parcours remarquable des « Super Eagles » sacrés lors des Jeux olympiques d’Atlanta en 1996, après avoir battu deux cadors du football mondial, l’Argentine et le Brésil de Bebeto et Ronaldo.
– CAN 1996 : Bienvenue aux Bafana Bafana Après avoir mis fin au régime de l’Apartheid, l’Afrique du Sud s’est réconciliée avec le continent africain en accueillant la 20e édition de la CAN, avec une nouvelle forme de quatre groupes composés de quatre équipes, toujours en vigueur.
Les Bafana Bafana ont démontré de grandes compétences et une maîtrise technique, animés par la volonté de décrocher leur première coupe d’Afrique en leur première participation.
– CAN 1998 : L’Egypte du « général » Al-Gohary décroche la Coupe dans la jungle de Ouagadougou Malgré la défaite subie par l’équipe égyptienne lors de son match contre les Lions de l’Atlas (0-1) au premier tour, les « Pharaons » ont pu remporter le titre de cette 21e édition de la CAN, qui s’est déroulée au Burkina Faso, égalisant le Ghana, détenteur également de quatre trophées.
L’Egypte, qui a remporté son quatrième titre sous la houlette de l’entraîneur Mahmoud Al-Gohary alias « le général », avait remporté les éditions de 1975, 1959 et 1986.