La revue de presse du lundi 29 juillet
INDH, IER… l’humain d’abord; Le délai de paiement s’améliore légèrement ; Banques participatives: le PNB en hausse de 23,4%; Délais de paiement: les TPE, victimes expiatoires; PLF 2025: un budget aux nombreuses inconnues; Risque bancaire: la situation est globalement maîtrisée… Voici les dernières informations de la presse nationale de ce lundi:
L’Economiste
strong>INDH, IER… l’humain d’abord
Le règne de SM le Roi Mohammed VI a connu de grandes avancées sur une multitude de projets de société. Les réformes ont touché différents secteurs de manière à moderniser la société pour respecter les spécificités de la société marocaine, qui préserve les particularités du Maroc sans l’isoler du monde et de ses évolutions. Les exemples ne manquent pas: de l’Initiative nationale du développement humain (INDH) à l’Instance équité et réconciliation (IER) en passant par la Moudawana et la création de l’Institut royal de la culture amazighe.
Le délai de paiement s’améliore légèrement
Le délai moyen de paiement de la commande publique de l’Etat et des collectivités territoriales s’est légèrement amélioré en 2023 par rapport à 2022, fait savoir le ministère des Finances. La commande publique bénéficiant de cette appréciation comprend les marchés publics, les conventions ou contrats de droit commun et les bons de commande. Pour sa part, ce délai de paiement correspond au temps écoulé entre les dates de réalisation de deux opérations. Soit celles de la constatation du service fait et de règlement des dépenses liées à cette prestation. Rendu public récemment, le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement indique l’établissement de ce délai à une moyenne de 17,5 jours en 2023, contre 18,3 jours en 2022. Notons que le délai légal est de 60 jours.
Banques participatives: le PNB en hausse de 23,4%
Après six années d’exercice, la finance participative affiche de bonnes performances en 2023. Selon le rapport sur la supervision bancaire présenté jeudi 25 juillet, le résultat net agrégé du secteur s’est élevé à 5,3 millions de dirhams, grâce notamment à une augmentation significative du produit net bancaire (PNB), qui a atteint 822,6 millions de dirhams, en hausse de 23,4% par rapport à l’année précédente. En dépit de ce taux de croissance élevé du PNB, les banques participatives n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière au regard du potentiel de la demande. Toujours est-il que cette croissance se reflète dans une marge bancaire globale de 2,52% pour les établissements bancaires participatifs, soit une progression de 5 points de base.
Les Inspirations éco
Délais de paiement: les TPE, victimes expiatoires
Des progrès certes, mais la route est encore longue avant d’instaurer une véritable culture du respect des délais de paiement au Maroc. L’observatoire des délais de paiement vient de publier son rapport annuel pour l’année 2024, qui souligne des progrès notables concernant les délais de paiement. Au niveau de l’État et des collectivités territoriales, une amélioration continue est constatée depuis la réforme de 2016. En 2023, le délai moyen est de 17,5 jours, bien en deçà du délai légal de 60 jours. Au niveau des établissements et entreprises publics (EEP), le délai moyen est passé de 55,9 jours fin 2018 à 33,9 jours fin 2022, avant une légère remontée à 35,5 jours fin 2023. Bien que des progrès notables aient été enregistrés, des difficultés subsistent dans certains secteurs, nécessitant une surveillance continue et des actions ciblées. Selon la CGEM, les TPE continuent de pâtir des délais clients les plus longs, avec 141 jours de chiffre d’affaires (JCA) en 2022, contre 107 JCA pour les PME et 85 JCA pour les grandes entreprises.
PLF 2025: un budget aux nombreuses inconnues
Une croissance de 4,6% en 2025, un déficit budgétaire ramené à 3,5% du produit intérieur brut (PIB) et une inflation maîtrisée à 2%. Tels sont les principaux indicateurs économiques annoncés par la ministre de l’Économie et des Finances devant le Parlement, lors de la présentation des grandes lignes du budget pour l’année 2025. Toutefois, selon Nadia Fettah, «ces prévisions sont susceptibles d’être révisées en cas de détérioration des perspectives de croissance mondiale, notamment en Europe, en raison des répercussions des tensions géopolitiques, ou en cas d’une nouvelle année de sécheresse avec une récolte agricole inférieure à la moyenne». Autant dire qu’il y a encore de nombreuses inconnues dans ce budget, rien qu’en pensant au facteur sécheresse, qui a fini de malmener le secteur agricole et gonfler l’inflation des produits alimentaires.
Risque bancaire: la situation est globalement maîtrisée
Le secteur bancaire marocain a fait preuve de résilience en 2023 face à un environnement économique complexe. Néanmoins, certains indicateurs incitent à la vigilance, notamment en matière de qualité des actifs et de liquidité. L’endettement bancaire des ménages marocains a atteint 411,2 milliards de dirhams fin 2023, en hausse de 3,1% sur un an, indique Bank Al-Maghrib dans son rapport annuel sur la supervision bancaire. Cette progression, bien que plus faible qu’en 2022 (+3,4%), témoigne d’une demande de crédit qui reste soutenue de la part des particuliers. Le poids de cette dette dans le PIB a toutefois diminué de 2 points, pour s’établir à 28%. La structure de cet endettement a légèrement évolué, avec une part croissante du crédit à la consommation (37%, +2 points) au détriment du crédit à l’habitat (63%). Les banques détiennent 82% de cette dette, contre 18% pour les sociétés de financement.
L’Opinion
Lutte continue contre un trafic aggravé
Début juillet, le Département d’État américain a publié son rapport annuel sur la traite des êtres humains au titre de l’année 2024, qui a salué les efforts croissants du Maroc dans la lutte contre ce trafic. Ce résultat est dû à l’adoption d’un plan national dédié, l’augmentation du nombre des poursuites judiciaires et des condamnations, la publication du guide d’identification des victimes de la traite des êtres humains, sans oublier le mécanisme national de renvoi pour les victimes de traite des êtres humains et du plan d’action stratégique national de mise en œuvre (2023-2026). Malgré les progrès louables, il reste un long chemin à parcourir pour endiguer ce phénomène, surtout au niveau judiciaire. La Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains est l’occasion de revenir sur les acquis du Royaume en la matière.