Économie

L’Afrique a besoin de justice climatique (Guterres)

L’Afrique a besoin de justice climatique, le continent étant en première ligne de la crise climatique, bien qu’il ne provoque que des émissions minimes, a affirmé, mercredi à Pretoria, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

«L’Afrique se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale (…). Le monde entier doit aider le continent à construire des économies vertes ancrées dans les énergies renouvelables», a déclaré M. Guterres, qui a pris part à une réunion des Sherpas et des économistes du G20.

Qualifiant d’«absurde» le fait que l’Afrique abrite 60 % des meilleures ressources solaires du monde, mais seulement 2 % des investissements mondiaux dans l’énergie solaire, il a estimé nécessaire que la communauté internationale veille à ce que les ressources minérales essentielles de l’Afrique, qui peuvent alimenter la révolution des énergies renouvelables dans le monde entier, profitent en premier lieu aux Africains.

Le Groupe d’experts des Nations Unies sur les minéraux essentiels à la transition énergétique a identifié un ensemble de principes et de recommandations pour autonomiser les communautés, créer une responsabilité et garantir que l’énergie propre favorise une croissance équitable et résiliente, avec une valeur ajoutée maximale pour les pays producteurs, au lieu d’exporter des matières premières à très faible valeur, a-t-il dit.

Dans cette même veine, M. Guterres a déclaré que «nous devons limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius pour empêcher cette crise de devenir encore plus incontrôlable».

Il a, à cet égard, indiqué que d’ici l’année prochaine, les pays devront présenter de nouveaux plans d’action nationaux pour le climat, alignés sur l’objectif de 1,5 degré, arguant que ces nouveaux plans doivent couvrir toutes les émissions et l’ensemble de l’économie, accélérer l’élimination progressive des combustibles fossiles et contribuer aux objectifs de transition énergétique convenus lors de la COP28.

Les pays développés doivent également soutenir les économies émergentes, en leur fournissant les capacités et le savoir-faire technologiques nécessaires pour réduire considérablement la consommation de combustibles fossiles et accélérer la révolution des énergies renouvelables de manière rapide et équitable, a-t-il soutenu, notant que cela implique de créer des modèles innovants de coopération internationale, tels que le Partenariat pour une transition énergétique juste.

Le Secrétaire général de l’ONU a de même expliqué que cela implique également que les pays développés respectent leurs engagements financiers, en tenant leur promesse de doubler le financement de l’adaptation et en contribuant de manière significative au Fonds pour les pertes et dommages.

Par ailleurs, il a évoqué l’injustice du système financier mondial actuel, qui fait peser sur les pays des coûts du service de la dette tout en leur refusant l’accès à un financement à faible coût suffisant pour lutter contre la pauvreté, les inégalités et la faim et faire progresser les Objectifs de développement durable.

«L’injustice qui s’aggrave dans le chaos climatique, que les Africains n’ont pratiquement pas provoqué, alimente partout en Afrique des inondations, des tempêtes, la faim et des sécheresses meurtrières», a déclaré M. Guterres

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