À l’heure où le climat se dérègle à un rythme alarmant, la Journée météorologique mondiale, célébrée chaque 23 mars, prend une dimension particulière.
Cette année, elle met en lumière un enjeu crucial: l’alerte précoce face aux événements météorologiques extrêmes, de plus en plus fréquents et destructeurs.
Canicules prolongées, tempêtes violentes, sécheresses récurrentes… Le monde est désormais confronté à des phénomènes météorologiques d’une intensité sans précédent. Le changement climatique en amplifie les effets, mettant en péril des vies humaines, menaçant les écosystèmes et accentuant les inégalités sociales, en particulier dans les communautés les plus vulnérables.
Sous le thème « Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces », l’édition 2025 de cette journée vise à rappeler l’importance de la prévision et de l’anticipation dans la réduction des risques liés au climat. Elle s’inscrit dans le cadre de l’initiative mondiale « Alertes précoces pour tous », lancée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), avec l’objectif d’assurer, d’ici 2027, un accès universel à des systèmes d’alerte rapide et efficace.
Selon l’OMM, les aléas météorologiques ont provoqué plus de deux millions de morts et des pertes économiques colossales depuis les années 1970. Face à cette réalité, les systèmes d’alerte précoces apparaissent comme une arme essentielle pour réduire les impacts humains et économiques des catastrophes naturelles.
Au Maroc, la Direction générale de la météorologie (DGM) n’a pas attendu pour agir. Engagée depuis plusieurs années dans une stratégie de modernisation, elle s’est dotée de technologies avancées pour améliorer la précision de ses prévisions et renforcer sa capacité de réaction. Parmi ses atouts figurent un réseau d’observation densifié, un centre de calcul de haute performance (AMTAR) et un système d’alerte régional accessible à tous via des plateformes numériques.
La DGM a également actualisé sa feuille de route à l’horizon 2035, en mettant l’accent sur la gestion des risques, la diffusion rapide d’informations en temps réel et l’adaptation des services aux besoins des différents secteurs économiques. En intégrant progressivement l’intelligence artificielle dans ses modèles, elle affine encore davantage ses capacités d’analyse et de prévision.
Sur le plan international, le Maroc mise sur la coopération. La DGM travaille en étroite coordination avec les institutions régionales et mondiales pour partager les données, les bonnes pratiques et contribuer à bâtir une résilience collective face aux défis climatiques.
Alors que les effets du dérèglement climatique dépassent les frontières, la Journée météorologique mondiale rappelle que seule une approche solidaire, basée sur la science, l’innovation et le partage, permettra de mieux protéger les populations et les territoires. L’alerte précoce n’est plus un luxe, mais une nécessité.
