
«Mères de criminels armés: Quand l’amour maternel défie le Code pénal»
Yasmina REGHAI
«Mon fils est innocent!»
Cette phrase, mille fois entendue dans les prétoires marocains, prend une résonance particulière depuis le durcissement de l’article 507 du Code pénal. Désormais, le port d’arme blanche peut valoir jusqu’à dix ans de prison. Une mesure saluée par les défenseurs de l’ordre public, mais qui fait pleurer certaines mamans. Leur argument? «C’est trop sévère pour nos enfants!»
Pardon, mais depuis quand un couteau est-il un «jouet d’enfant»?
L’amour maternel, version Breaking Bad: Il est touchant de voir une mère défendre sa progéniture. Mais quand ledit « ange » a un casier judiciaire plus long qu’une facture d’électricité estivale, on frise la comédie. «Il ne ferait pas de mal à une mouche», clament-elles. Sauf que leur petit dernier, lui, s’est spécialisé dans… la dissection humaine.

Ces mamans, souvent issues de quartiers défavorisés, vivent dans un paradoxe tragique:
– À la maison, leur fils est un « bon garçon » qui aide à faire la vaisselle.
– Dans la rue, c’est un caïd qui règle ses comptes façon Game of Thrones version bas-budget.
Et quand la justice frappe, soudain, c’est « la répression ».
«Mais que voulez-vous qu’il fasse sans couteau?». Certaines explications maternelles frisent le génie involontaire:
– « Il le porte pour se défendre ! »Contre qui? Les martiens?
– « C’est pour son travail!» On ignorait que les éboueurs marocains découpaient les ordures… au poignard.
– «Tout le monde en a un!» Ah, donc si tout le monde saute d’un pont…
La banalisation de l’arme blanche est un fléau. Dans certains milieux, le couteau n’est plus une arme – c’est un accessoire de mode, un outil de networking , voire un moyen d’expression artistique .
La loi est dure… mais c’est la loi
Ces mamans ont-elles pleuré quand les victimes de leurs « petits anges » ont fini à l’hôpital – ou pire ? Curieux : quand leur fils menace les autres, c’est « normal ». Mais quand l’État menace de le mettre en prison, c’est « injuste ».
La nouvelle loi n’est pas« contre les jeunes » elle est contre l’impunité. Et si ces mamans veulent vraiment aider leur enfant, peut-être devraient-elles:
1. Lui offrir un taille-crayon (moins mortel).
2. L’inscrire à des cours de méditation (au lieu de combat de rue).
3. Lui rappeler que la prison n’est pas un summer camp.
Conclusion: La prison ou la prévention ? Plutôt que de blâmer la loi, ces mères feraient mieux de se demander: «Comment en est-on arrivé là?» Manque d’éducation ? Absence de perspectives ? Culture de la violence glamourisée?
Une chose est sûre: si le couteau est le seul héritage qu’elles laissent à leurs enfants, alors oui… la prison est une solution logique.
Morale de l’histoire: «Un fils avec un couteau, ça finit toujours mal. Soit il blesse quelqu’un, soit il se blesse lui-même… juridiquement».