Sport

Exploit monumental: le Kenya à dix renverse le double champion marocain et se rapproche des quarts du CHAN !

Dans un Moi International Sports Centre en fusion, le Kenya a signé une victoire sensationnelle 1–0 contre le Maroc, double vainqueur du CHAN, lors du TotalEnergies CHAN PAMOJA 2024 à Nairobi. Un succès héroïque qui confirme leur invincibilité dans le tournoi — malgré une seconde période entière disputée à dix contre onze.

Ryan Ogam a fait exploser le stade à la 42e minute, inscrivant l’unique but d’une rencontre haletante et offrant aux hommes de Benni McCarthy une victoire inespérée contre une équipe marocaine jusque-là invaincue en 14 matchs de CHAN. En tête du Groupe A, le Kenya fait un pas de géant vers une qualification historique en quarts de finale pour sa toute première participation.

Mais cette victoire n’a pas été sans drame : Chrispine Erambo a été expulsé dans le temps additionnel de la première mi-temps après une intervention rugueuse revue par la VAR. Réduits à dix, les coorganisateurs ont tenu bon face aux assauts répétés des Lions de l’Atlas.

Le Kenya frappe fort dans un groupe redoutable
Après une victoire 1–0 contre la RD Congo et un nul 1–1 face à l’Angola, ce troisième match confirme que les Harambee Stars ne sont pas là pour faire de la figuration. Avec 7 points en trois rencontres, ils sont désormais aux portes des quarts.

Le Maroc, lui, avait pourtant bien démarré avec une victoire 2–0 face à l’Angola, fort d’une série de 14 matchs sans défaite au CHAN. Mais face à une équipe kenyane ultra-disciplinée et portée par un public en feu, les champions en titre ont semblé bien ordinaires.

Une première période sous tension : du rêve au cauchemar… puis à l’espoir
Poussés par un public acquis à leur cause, les Kényans entament le match tambour battant, perturbant le rythme du Maroc. Après deux alertes signées Ryan Ogam et Boniface Muchiri, l’ouverture du score intervient trois minutes avant la pause : une frappe contrée de Ben Stanley Omondi retombe dans les pieds d’Ogam, qui ajuste El Mehdi Al Harrar d’un tir du gauche chirurgical. Délire en tribunes!

Mais l’euphorie laisse place à la stupeur: Chrispine Erambo écope d’un carton rouge après intervention de la VAR. Le Kenya doit désormais défendre son avance pendant 45 minutes face à l’un des ogres du continent.

Le Maroc pousse, le Kenya résiste avec héroïsme
Dès la reprise, le Maroc lance l’assaut. Tarik Sektioui injecte du sang neuf avec Bougrine, Mehri et Lamlaoui pour dynamiser le jeu offensif. Les Lions de l’Atlas dominent, multiplient les centres et les coups de pied arrêtés.
Mais Byrne Omondi, impérial dans les cages kényanes, réalise parade sur parade, repoussant notamment deux tentatives dangereuses de Marouane Louadni et un tir lointain de Mohamed Hrimat.
Malgré une possession largement supérieure à celle de leur premier match, le Maroc pêche dans la dernière passe. La défense kenyane, acharnée, repousse tout : Sylvester Owino et Mike Kibwage règnent dans les airs, tandis que Siraj Mohammed et Lewis Bandi verrouillent les couloirs.

Une forteresse imprenable, une victoire historique
Benni McCarthy réagit intelligemment à l’infériorité numérique en consolidant sa défense. Les remplaçants Sakari, Sakwa et Omija apportent fraîcheur et combativité, gênant constamment la relance marocaine et cassant le rythme par des fautes tactiques intelligentes.

La dernière ligne droite est une épreuve de nerfs, mais le mur kényan ne cède pas. Omondi arrache un ultime arrêt sur une tête de Lamlaoui dans les arrêts de jeu. Coup de sifflet final: l’explosion!

Une page d’histoire s’écrit à Nairobi
Ce succès est l’un des plus grands exploits de l’histoire du CHAN. Le Kenya devient seulement le troisième pays débutant à faire tomber un ancien champion, après la RD Congo en 2009 et la Libye en 2014.

Une victoire contre la Zambie lors du dernier match pourrait assurer la première place du groupe ; un simple nul suffirait probablement pour accéder aux quarts.

Pour le Maroc, habitué à écraser les pays hôtes dans cette compétition, ce revers est un rappel brutal de l’imprévisibilité du CHAN. Il leur faudra réagir vite contre l’Angola pour éviter une sortie prématurée.

Pour Benni McCarthy – qui avait déjà fait trembler le Maroc en 1998 à l’AFCON – cette victoire est un chef-d’œuvre tactique, bâti sur la rigueur, l’unité et une efficacité redoutable.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page