Sahel: vers le lancement d’une « force unifiée » des pays de l’AES pour lutter contre le terrorisme
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, trois pays qui forment l’Alliance des Etats du Sahel (AES) envisagent de lancer “une force unifiée” de 5.000 hommes pour lutter contre les menaces terroristes, a annoncé mardi le ministre nigérien de la Défense.
Cette force unifiée sera dotée également des moyens aériens et terrestres et de renseignement, ainsi que d’un système de coordination, a précisé le ministre nigérien de la défense, le général Salifou Mody lors d’une interview à la télévision publique nigérienne, expliquant qu’il s’agit d’une « question de semaines » avant qu’elle ne soit opérationnelle.
« Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble », a déclaré le général Mody, précisant que cette « force unifiée, qui est pratiquement prête, a un effectif de 5.000 hommes ».
Dans ce sens, le ministre a souligné l’impératif de mutualiser les efforts des trois pays du Sahel, face aux menaces communes posées notamment par les groupes criminels.
Les trois pays de l’AES qui constituent un vaste territoire enclavé mènent déjà des opérations ponctuelles conjointes contre les terroristes, notamment dans les zones frontalières où les attaques sont plus fréquentes.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient annoncé leur départ de la Cedeao, une organisation rassemblant aujourd’hui 15 pays ouest-africains, affirmant que leur décision de quitter l’organisation était « irréversible ».
Ce départ sera effectif le 29 janvier, un an après l’annonce, conformément aux textes de l’organisation, après que les autorités au pouvoir dans ces trois pays aient rejeté le délai de rétractation de six mois accordé par la Communauté économique avant leur retrait définitif.