Grande-Bretagne: Le gendarme de la concurrence examine le partenariat entre Microsoft et OpenAI
L’autorité britannique de la concurrence (CMA) a annoncé, vendredi, prendre les premières mesures en vue de l’ouverture d’une enquête sur le partenariat entre le géant américain Microsoft et le développeur d’intelligence artificielle (IA) OpenAI, l’un des accords les plus lucratifs de l’industrie technologique.
La CMA a indiqué avoir entamé un « processus de collecte d’informations », précurseur nécessaire d’une enquête formelle qui devrait débuter l’année prochaine. « La CMA a décidé d’enquêter et invite les intéressés à faire part de leurs commentaires », a précisé l’autorité dans un communiqué.
L’autorité britannique devient ainsi le premier gendarme de la concurrence à enquêter sur Microsoft et OpenAI depuis les bouleversements survenus le mois dernier au sein de la start-up, qui ont conduit à l’éviction du directeur général Sam Altman par son conseil d’administration, avant son retour quelques jours plus tard.
Microsoft, qui, avec d’autres investisseurs, avait fait pression pour la réintégration de M. Altman, a fini par obtenir un siège d’observateur sans droit de vote au conseil d’administration d’OpenAI à la suite de ces événements.
La CMA a dit avoir demandé aux deux entreprises, ainsi qu’à « toute partie intéressée », comme les concurrents et les clients, si « le partenariat entre Microsoft et OpenAI, y compris les développements récents, a abouti à une situation de fusion pertinente ». La date limite d’envoi des commentaires est fixée au 3 janvier.
L’autorité a expliqué qu’une situation de « fusion » au sens du droit de la concurrence britannique peut recouvrir plusieurs situations, y compris « l’acquisition d’une participation minoritaire ou, dans certaines circonstances, des accords commerciaux tels que des accords d’externalisation ».
La CMA, qui s’est opposée cette année à Microsoft au sujet de l’acquisition du fabricant de jeux vidéo Activision Blizzard pour 75 milliards de dollars, est devenue ces dernières années un obstacle redoutable à la conclusion d’accords par les grandes entreprises technologiques.