Première résolution onusienne sur l’intelligence artificielle : Le Maroc et les Etats-Unis en tête de l’initiative
Jeudi dernier, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, et son homologue américaine, Linda Thomas Greenfield, ont présenté à la presse internationale la première résolution onusienne sur l’intelligence artificielle (IA).
Intitulée «Saisir les opportunités offertes par des systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables pour le développement durable», cette résolution sera adoptée le 21 mars par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU, en présence des ambassadeurs et représentants de plus d’une cinquantaine d’États membres de l’ONU, les ambassadeurs marocain et américain ont introduit cette résolution inédite dans les annales des Nations Unies. Le fait que le Maroc ait été choisi par les Etats-Unis comme co-parrain principal de cette résolution témoigne de la solidité et de la force du partenariat stratégique et historique multidimensionnel entre Rabat et Washington.
Omar Hilale a félicité les Etats-Unis pour cette initiative et pour avoir associé le Royaume dès sa conception. Il a souligné l’importance du dialogue entre les Etats membres de l’ONU pour s’assurer que cette technologie en pleine évolution serve le bien commun. Lors des négociations de cette résolution, le Maroc a mis l’accent sur la nécessité de tirer profit des systèmes d’IA qui comblent les fractures sociales, numériques et économiques entre les pays développés et ceux en développement, et non une IA qui éloigne davantage.
L’ambassadeur marocain a également noté que l’IA offre de nombreux avantages potentiels aux pays en développement, en particulier africains, dans divers domaines tels que la santé, l’agriculture, l’éducation, l’action climatique et la croissance économique. Afin de maximiser ces avantages, il a souligné l’importance primordiale d’engager des investissements dans la recherche et les infrastructures en matière d’IA pour réduire le fossé numérique entre les pays.
Enfin, Omar Hilale a réitéré le soutien total du Royaume à la question « extrêmement importante » de l’intelligence artificielle et au rôle central de la coopération internationale afin que cette nouvelle technologie serve le bien commun de l’humanité.