Conflit au Myanmar: Le chef de l’ONU appelle au respect du droit international humanitaire
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé mercredi les parties au conflit au Myanmar à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils.
Dans un communiqué publié par son porte-parole, M. Guterres s’est dit profondément préoccupé par la propagation du conflit au Myanmar, notamment dans l’État rakhine, exhortant les belligérants à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils.
Il s’est en outre dit déterminé à travailler avec les partenaires de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et avec ceux de la région et de la communauté internationale pour mettre fin à la violence, conformément à la résolution 2669 du Conseil de sécurité.
Réaffirmant la nécessité de protéger les civils conformément au droit international humanitaire et de traduire devant la justice les responsables de violations, le chef de l’ONU a lancé un appel en faveur d’un accès sans entrave permettant l’acheminement de l’aide humanitaire d’urgence et des services essentiels par tous les canaux.
Il a, de même, dit soutenir les aspirations du peuple du Myanmar à un avenir inclusif, juste et pacifique.
Le nombre de personnes déplacées au Myanmar à cause du conflit dépasse désormais les deux millions.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le plan de réponse humanitaire pour le Myanmar au titre de 2023 n’est financé qu’à raison de 28%.
Samedi dernier, l’Armée de l’alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA), l’Armée de libération nationale Ta’ang (TNLA) et l’Armée de l’Arakan (AA) ont affirmé s’être emparés de dizaines d’avant-postes et de quatre villes, et bloqué d’importantes routes commerciales vers la Chine.
Plus d’une dizaine de groupes ethniques opèrent au Myanmar, notamment dans les régions frontalières, demandant notamment le contrôle d’une partie des richesses naturelles du pays ou de lucratifs trafics. Certains d’entre eux ont formé et équipé les groupes armés composés d’opposants politiques qui ont essaimé dans le pays après le coup d’Etat de 2021.