Une visite de terrain de Zakia Driouch, secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, au marché de gros de poisson, couvrant une proportion importante de la demande nationale de poisson, fait apparaître des signes encourageants, tant en termes de disponibilité du poisson, notamment la sardine, que de l’accessibilité des prix. Un résultat obtenu grâce entre autres à une entente avec les acteurs du poisson, et la mesure stratégique du repos biologique.
Le poisson est en stock suffisant en ce 1er jour de Ramadan. C’est le constat que Zakia Driouch, secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime a fait ce dimanche 2 mars au marché de gros de poisson de Lahraouyine à Casablanca, alors que débute le mois sacré du jeûne musulman.
Présente sur le terrain, la secrétaire d’Etat a, dans une déclaration à la presse, indiqué y être dans l’objectif «de vérifier si l’offre est suffisante, car c’est l’abondance qui fait baisser les prix». Une mission de contrôle en vue également de s’assurer de l’effectivité que «toute la sardine pêchée soit prioritairement dirigée vers les marchés nationaux, [en accord avec les usines de transformation]».
Une mesure, le dira-t-elle, prise pour contrer toute éventuelle surenchère de ce poisson prisé par les Marocains durant le Ramadan, occasionnant un effet levier de prix à la hausse. Zakia Driouch a noté avec satisfaction que sur ce marché, qui couvre plus de 65 % des marchés du Royaume, les poissons sont non seulement disponibles en grande quantité, mais encore plus, à des prix raisonnables.
Les prix selon les espèces
Selon nos confrères du 360, alors que la sardine de qualité moyenne s’échange entre 10 et 13 dirhams (DH) le kilo, celle d’un plus gros calibre se vend pour « 320 DH le caisson de 25 kilos, soit 13 DH le kilo au marché de gros et jusqu’à 17 DH à la revente devant le marché. Avec les coûts de transport, le prix peut atteindre 25 DH le kilo ».
Pour ce qui est des autres espèces, ils font remarquer que, parmi les poissons les plus abordables, le bouri affichait 100 DH le caisson, soit 10 DH le kilo. La raie moyenne affichait entre 40 et 50 DH le kilo, alors que l’El Ferkh et la crevette moyenne se plaçaient tous deux à 50 DH le kilo. Idem pour le kilo de sole avec un prix du caisson fixé à 1000 DH. Le premier étant revendu entre 55 et 60 DH/kg. Tout aussi abordable, la caisse d’anchois coûtait 120 DH le caisson. Vendu 2300 DH le caisson, le merlan équivalait à un prix de revente compris entre 65 et 70 DH le kilo.
Ces prix ont été rendus possibles par l’afflux abondant de poisson en ce jour inaugural du Ramadan. D’après les données officielles, ce sont au total 720 tonnes (T) de poisson qui ont été acheminées ce jour au marché de gros de poisson de Lahraouyine, contre 522 T l’année précédente, soit un approvisionnement en hausse de 37,9 %.
Le volume de sardine ayant compté pour 364 T, contre 87 T l’an dernier, a tenu à préciser le délégué régional du département de la Pêche maritime à Casablanca-Settat, Mohamed El Ouadaa. Une disponibilité qu’il crédite, au passage, au repos biologique décrété 2 mois plus tôt et arrivé à échéance quelque deux semaines avant le début du jeûne.
Il est à espérer que les prochains jours de cette période de haute importance pour le peuple marocain dans son ensemble puisse ressembler à ce premier, aussi bien en ce qui concerne le poisson, que pour l’ensemble des autres denrées alimentaires.
