Johannesburg -(MAP)– La pauvreté, le chômage et les inégalités définissent encore la vie de millions de citoyens en Afrique du Sud, 29 ans après l’abolition du régime ségrégationniste de l’apartheid, a indiqué jeudi le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
«Notre pays a été frappé par une crise financière mondiale, des chocs politiques, sociaux et économiques, des catastrophes naturelles, ainsi que la pandémie mondiale la plus grave depuis plus d’un siècle. Ces revers ont aggravé l’héritage dévastateur des inégalités de l’apartheid», a déclaré M. Ramaphosa à l’occasion de la «Journée de la Liberté» qui commémore les premières élections libres tenues en 1994 en Afrique du Sud.
Rappelant que les familles issues de différentes régions du pays vivent actuellement dans de grandes difficultés, il a souligné que «la liberté n’a pas de sens quand plus de 10 millions de Sud-Africains sont sans emploi».
Par ailleurs, le chef d’État a noté que le pays ressent actuellement les effets néfastes de la «capture de l’État», de la corruption et des actions de certains responsables politiques pour affaiblir les institutions de l’État.
«L’Afrique du Sud compte également le coût de plusieurs années de sous-investissement dans les infrastructures électriques, hydrauliques, ferroviaires et portuaires», a-t-il poursuivi.
Revenant sur la crise de l’électricité qui paralyse le pays, M. Ramaphosa a estimé que «la liberté n’a pas de sens lorsque les foyers et les entreprises sud-africains sont privés d’électricité pendant plusieurs heures par jour».
À cet égard, il a fait savoir que le gouvernement est appelé à restaurer les centrales électriques de la compagnie publique d’électricité «Eskom» et construire de toute urgence de nouvelles capacités de production.
En outre, il a évoqué le fléau de la criminalité galopante, signalant que les communautés continuent de vivre dans la peur des gangsters, alors que les femmes font face à la violence sexiste.
