
Par Boutaina Elmakoudi
À chaque fois, le sang coule, la terre brûle, les maisons s’effondrent sur leurs habitants.
Et comme toujours, viennent les sempiternelles déclarations de “profonde inquiétude” et de “profond regret”, comme si ce langage froid pouvait ensevelir les cadavres ou recoller les morceaux des corps brisés.
Les guerres ne produisent que la destruction,et pour les rares survivants, il ne reste que des crises économiques, des files de faméliques, des camps d’oubliés, et des âmes mutilées qui cherchent un sens à la vie au milieu des décombres.
Mais qui profite de cette arrogance ?
Les marchands d’armes, qui ne voient dans le sang qu’un débouché, dans les ruines qu’un marché.
Ou les politiciens, qui transforment les patries en terrains d’expérimentation, puis s’affichent sur les écrans avec un sourire glacial, comme s’ils n’étaient pas complices du carnage.
Mais une chose est sûre; ni Dieu ni l’humanité ne gagnent. C’est le marché qui triomphe.
La guerre n’est pas une fatalité,c’est une décision
Et le drame, c’est que cette décision n’est jamais prise par ceux qui en paieront le prix; Elle est écrite à l’encre noire, mais signée par d’autres… avec leur sang.
Dans chaque guerre, ce sont les innocents qui tombent, les enfants qui deviennent orphelins, les femmes violées, le pain et l’eau incendiés, la mémoire effacée.
Et à la fin, personne ne gagne. Les nations choisissent seulement comment elles vont s’effondrer : dans l’incendie ou dans la faim.
Qui a dit que l’humanité progresse, tant que les fusils parlent plus fort que les stylos ?
Tant que les cartes sont dessinées à la balle, et non par la justice ou la démocratie ?
La guerre est un scandale collectif.
Un crime partagé par les silencieux autant que par les tueurs.
Et c’est une honte de continuer à l’appeler “conflit”, comme s’il s’agissait d’une querelle de voisins, et non d’une guillotine qui fauche les âmes par milliers.
N’attendez pas la paix de ceux qui construisent les usines de mort.
Ils ne savent pas ce que c’est qu’un enfant qui dort sans peur.
Quand ils disent “nous regrettons”, ce n’est pas qu’ils entendent les cris des blessés, mais le son des profits.
Cette terre n’appartient ni aux généraux ni aux politiciens.
Elle est à ceux qui n’ont que la vie pour tout bien.
À ceux qui, encore et encore, paient le prix de l’égoïsme des puissants.
Alors, qui jugera cette arrogance ?
Qui aura le courage, un jour, de se lever et de dire :
Assez de guerres au nom des innocents!!