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«Génération Z: quand les rues deviennent leur story»

Par Reghai Yasmina

Maroc – Septembre 2025.
Le week-end,  le pays a vibré autrement. Pas de derby, pas de finale, pas même une coupe à lever. Dans les rues, c’était une autre jeunesse qui se levait. Une génération qu’on croyait collée à ses écrans, prisonnière de ses likes et de ses stories, a décidé de défiler en vrai, sans filtre ni hashtag.

Des pancartes bricolées, des slogans hésitants mais une conviction claire: l’éducation n’est pas un luxe, la santé non plus. Rien de révolutionnaire, juste le b.a.-ba d’une vie digne. Pourtant, ce langage simple a suffi pour déranger. Dans certaines villes, les policiers étaient plus nombreux que les manifestants. Et quand la voix des jeunes devenait trop insistante, c’est le silence imposé qui reprenait ses droits.

Yasmina Reghai
Yasmina Reghai
Le paradoxe saute aux yeux: on célèbre la jeunesse dans les discours, mais on redoute son énergie dès qu’elle sort du cadre prévu. On applaudit son audace quand elle brille à l’étranger, mais on la soupçonne d’imprudence quand elle ose rêver ici.

Alors oui, la Génération Z a ses défauts: impatiente, bruyante, parfois brouillonne. Mais elle a surtout ce que nous, les adultes résignés, avons perdu: le courage de croire qu’un avenir meilleur ne tombe pas du ciel, il se réclame.

Le Maroc de demain se joue peut-être là, dans ces marches hésitantes. Et si certains veulent y voir du désordre, d’autres y reconnaîtront enfin le souffle d’une société qui respire encore.

Avec votre chroniqueuse qui prête sa plume aux murmures d’une génération qu’on n’arrête plus.

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