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L’Afrique du Sud se doit de protéger ses femmes et ses enfants de la violence sexiste (rencontre)

Durban (Afrique du Sud)-(MAP)- L’Afrique du Sud se doit de toute urgence de protéger les femmes et les enfants contre la violence sexiste, les stéréotypes et la discrimination, ont indiqué, mardi à Durban, des participants au Sommet «transformant les mentalités».

Le Sommet vise à s’attaquer aux causes profondes de la violence à l’égard des femmes (VBG) dans le pays et à promouvoir une société exempte de préjugés sexistes, en changeant les normes culturelles et sociétales par le biais de politiques et d’initiatives de renforcement des capacités.

La rencontre est basée sur l’Initiative «Transforming Mentalities» de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), lancée en 2015 en Amérique latine et dans les Caraïbes, puis étendue à un certain nombre d’autres pays.

Les conférenciers ont, à cette occasion, souligné que les processus de socialisation sont intrinsèquement liés aux inégalités structurelles entre les sexes, arguant que la violence et l’agressivité sont trop souvent considérés comme des expressions appropriées de « comment se comporter comme un homme dans différentes sociétés ».

«Pour mettre fin à la violence sexiste, nous devons nous concentrer sur la prévention et mettre en œuvre des programmes de sensibilisation des jeunes sur les conséquences néfastes de la violence basée sur le genre», soutiennent-ils.

En Afrique du Sud, cette violence a pour origine plusieurs facteurs d’ordre économique, sociétal, racial et politique, expliquent-ils encore, notant que les jeunes sont vulnérables et souffrent également de dépression et de frustration, surtout à cause d’un taux de chômage de 33 pour cent. Cette frustration peut parfois se manifester par des comportements agressifs, notamment envers les femmes et les filles, relèvent des intervenants.

En Afrique du Sud, le rythme auquel les Sud-africaines sont maltraitées, violées et certaines tuées reste préoccupant et inacceptable. Ces violences faites aux femmes ont provoqué l’indignation des ONG et des partis de l’opposition qui reprochent au gouvernement sont laxisme devant la recrudescence de la criminalité dans le pays.

Durant le 2ème trimestre de cette année, 895 femmes et 293 enfants ont été tués, selon le Service de police sud-africain (SAPS). «Les statistiques montrent que les meurtres contre les femmes ont augmenté de 4,7 %, avec 895 femmes assassinées, soit 40 de plus que la même période de l’année précédente», a déclaré au Parlement le responsable de la recherche sur la criminalité au sein du SAPS, Norman Sekhukhune.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le risque d’être victime de violence basée sur le genre (VBG) pour les femmes sud-africaines est de 45,6 %, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 35 %.

Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) indique que la violence sexuelle basée sur le genre et la violence conjugale sont parmi les formes les plus répandues de la VBG affectant les jeunes femmes âgées de 16 à 25 ans, car elles sont vulnérables.

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