
Le militant islamiste Mohamed Boustati a été condamné lundi en première instance à un an de prison ferme pour «diffamation» suite à des publications sur la guerre à Gaza jugées offensantes pour l’Arabie saoudite, selon sa défense.
En détention depuis fin février, Mohamed Boustati, membre d’Al Adl Wal Ihsane, une mouvance islamiste interdite mais tolérée, «a été condamné à un an de prison ferme pour diffamation», a déclaré à l’AFP son avocat Mohamed Nouini.
La procédure judiciaire a été enclenchée après une plainte des services de renseignements saoudiens suite à des publications sur Facebook considérées offensantes pour les institutions et symboles saoudiens, a précisé l’avocat.
Ces posts sont des « critiques » des positions de pays arabes par rapport à la guerre à Gaza et la normalisation avec Israël, a affirmé Me Nouini sans donner de détails. Boustati «a nié avoir écrit certaines publications et a dit que son compte Facebook avait été piraté», selon la même source.
Toutefois, le tribunal de première instance de Khouribga, dans la banlieue de Casablanca, a considéré ces posts comme «diffamatoires». «Il aurait dû être condamné en vertu du Code de la presse, qui ne prévoit pas des peines privatives de la liberté», a commenté Me Nouini qui juge la sentense «sévère».
Début mars, un autre membre d’Al Adl Wal Ihsane a été condamné à deux ans de prison ferme pour « incitation à la haine » après des publications sur Facebook faisant, selon l’accusation, « l’apologie » d’une attaque au couteau en Israël.