
PAP : Le Maroc partage son approche inclusive en matière de migration de travail en Afrique
Le Maroc a présenté son approche humaine et inclusive en matière de gestion migratoire, mardi à Nairobi, lors d’une consultation continentale sur le projet de loi-type sur la migration de main-d’œuvre en Afrique, initiée par le Parlement panafricain (PAP).
Intervenant à cet événement, la conseillère parlementaire marocaine Hanaa Benkhair, membre du PAP, a souligné que cette politique s’inscrit dans le cadre de la vision portée par le Roi Mohammed VI, leader de l’Union africaine sur la question migratoire. Elle a rappelé que le Royaume s’est doté, dès 2013, d’une nouvelle politique d’immigration et d’asile, fondée sur les droits humains et la solidarité, rompant avec une logique sécuritaire traditionnelle.
Deux campagnes de régularisation ont permis de légaliser la situation de près de 50.000 personnes, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, a-t-elle précisé. Cette stratégie repose sur quatre piliers principaux : intégration sociale, mise à niveau juridique, adaptation institutionnelle, et gestion ordonnée des flux.
Mme Benkhair a également évoqué les onze programmes sectoriels qui soutiennent cette politique, allant de l’accès à la santé et à l’éducation jusqu’à la lutte contre la traite des êtres humains. Elle a cité, par ailleurs, le rapport présenté par le Maroc au Sommet de l’UA en 2018, qui a abouti à la création de l’Observatoire Africain des Migrations à Rabat.
Sur le plan juridique, la parlementaire a mis en avant les avancées législatives, dont la loi 27-14 contre la traite des êtres humains et la révision en cours de la loi sur le séjour des étrangers. Elle a aussi insisté sur la dimension territoriale de cette politique, avec une implication croissante des collectivités locales.
Le Maroc participe activement à l’élaboration de la loi-type sur la migration de travail portée par le PAP, a-t-elle rappelé, soulignant l’importance de ce texte dans la protection des droits des migrants et le renforcement de la coopération africaine. Par ailleurs, Mme Benkhair a plaidé une ratification élargie du Protocole sur la libre circulation des personnes, pilier de la ZLECAF.
La consultation se poursuit jusqu’au 18 juin, dans le cadre du processus législatif du PAP, organe consultatif de l’Union africaine.