Économie

À Doukkala, l’oléiculture affiche bonne mine malgré les aléas climatiques

Dans la région de Doukkala, qui comprend les provinces d’El Jadida et Sidi Bennour, l’oléiculture est pratiquée depuis les années 80, mais ce n’est qu’en 2005 que cette filière va prendre de l’essor grâce au lancement du plan national de développement de l’arboriculture, principalement à Laâounate, Boulaoaune et Ouled Frej qui disposent d’une eau suffisante puisée dans les barrages Al Massira et Al Hansali, et ce, malgré les aléas climatiques.

Les terres cultivées relevant du périmètre de l’Office régional de mise en valeur agricole des Doukkala (ORMVAD) s’élèvent à 5.495 hectares dont 3.279 irriguées, soit 60% de la superficie totale. La région compte 15 unités modernes de trituration d’olives qui tournent à plein régime à Sidi Bennour et Ouled Frej.

À ce propos, Yassine Adrab, ingénieur agronome relevant de l’arrondissement de développement agricole à Ouled Frej, confirme à la MAP que les agriculteurs de la région montrent ces dernières années un intérêt grandissant pour l’arboriculture, surtout l’oléiculture, indiquant que la superficie totale réservée à cette fin à Ouled Frej se chiffre à 400 hectares dont 215 hectares irrigués contre 5.095 hectares à Sidi Bennour dont 2.989 irrigués.

Il fait savoir que les variétés dominantes sont la Picholine, la Haouzia et Menara, notant, toutefois, que les oléiculteurs ont introduit également l’Olive Arbequina qui, malgré sa courte vie (15 ans), est une variété espagnole très prisée pour son caractère unique, se distinguant par sa saveur douce et intense et par son côté étonnamment juteux lorsqu’on mord dedans.

De son côté, Brahim Marâad, un agriculteur dans la région de Boulaouane, fait savoir qu’il a commencé à pratiquer l’oléiculture depuis l’installation sur ses terres des équipements d’irrigation au goutte-à-goutte, ajoutant dans une déclaration à la MAP, qu’il a arrêté la cueillette des olives au début des premières pluies et ce, en vue de préserver toute la puissance aromatique du précieux fruit.

Il assure que le rendement prévu cette saison est important, entre 16 et 19 litres par quintal et que le prix d’un kilogramme d’olives se situe entre 10 et 12 dirhams.

M. Maraad fait remarquer aussi que le rendement dépend de la méthode d’irrigation utilisée, le soin accordé aux oliviers ou encore la densité, indiquant sur ce dernier registre que le nombre des oliviers de type Arbequina plantés dans un hectare se chiffre à 700, contre seulement 400 pour les autres variétés, révélant que le rendement de la variété espagnole est de 15 à 20 tonnes par hectares, sachant que la variété marocaine reste la meilleure en qualité.

Quant aux unités modernes de trituration d’olives basées dans la région, ils sont au nombre de 15 dont une à Khemis Metouh, appartenant à M’hamed Chekroun, qui indique, dans une déclaration à la MAP, que depuis l’entrée en service en 2016 de son unité, le nombre de clients parmi les oléiculteurs ne cesse d’augmenter, avant d’ajouter que le rendement est de 17 litres par quintal.

À noter enfin que la Direction régionale d’agriculture dans la région de Doukkala estime à 1,5 tonne par hectare le rendement en olives dans les terres agricoles bours contre cinq tonnes par hectare dans les terres irriguées. Au total, le rendement est de 20.000 tonnes, ce qui représente 2.000 litres d’huile d’olive destinés en totalité à la consommation locale, selon la même source.

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